” How could we not silly blind sunbathe at the seaside?” part 2

“Comment ne pas bronzer idiot au bord de la mer?” deuxième partie (version française)

Aujourd’hui, Radaghast pleure avec tous ceux et celles qui se préoccupent de l’avenir des êtres humains sur terre.

Sale temps pour la planète!

A l’heure du réchauffement climatique, nos côtes littorales subissent de plein fouet la montée du niveau de la mer.

Se pencher sur une description de certaines de leurs particularités étonnantes est utile et instructif.

Aussi, je prends le temps de raconter ces ” Randonnées pélagiques – à ne pas louper ! Des opportunités fabuleuses, quel que soit le point de vue des climato-sceptiques”.

Explorer les effets directs de l’élévation du niveau de la mer sur les côtes aurait pu être un bon sujet, (sans danger compte-tenu de mon faible niveau en anglais, lors de la première version). Mais alors, la question est: “Pourquoi consacrer un article à un sujet aussi facile?” Décidément, je préfère me mettre au défi. Il s’agira donc ici de décrire les beautés et la stabilité du sable, étudiées depuis des années sur ma plage préférée.

L’étude du sable regroupe la trace du vent dans les dunes, la trace des vagues sur les plages et mon sujet de prédilection : la recherche des joyaux de la nature que sont les récifs d’hermelles (chapitre développé en partie 3).

LE SABLE:

Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel de physique en 1991, aurait dit aux étudiants: ” Le jour où nous comprendrons vraiment la physique du tas de sable, nous aurons fait un pas de géant”.

La physique du sac de billes

Le sable est un matériau granulaire composé de particules (quartz, micas, feldspath) résultant de la dégradation des roches et des coquillages (plastiques hors sujet). La granulométrie du sable est comprise entre 2 et 0,063 mm. Les couleurs des grains sont innombrables translucides, blanc, blond, brun, noir, gris, rouge, vert, rose.

Un arénophile collectionne le sable au grès de ses voyages.

Lorsque le vent ou un courant d’eau traverse du sable meuble, le sable est entraîné le long du fond et s’entasse souvent pour former des ONDULATIONS et des DUNES. La principale différence entre une ondulation et une dune est la taille, les dunes mesurant plus de 10 cm environ. Vous en avez sans doute vu à la plage, au bord d’un lac ou de l’océan, le long d’une berge sablonneuse, dans le désert.

Les ondulations et les dunes ont une variété de formes et de tailles, alors la prochaine fois que vous serez sur une plage de sable, gardez les yeux ouverts ! Ces ondulations et ces dunes sont influencées par les vagues ou les courants unidirectionnels, ce qui signifie :

– Des ondulations et des dunes asymétriques se forment lorsque le courant circule dans une seule direction, comme le long du fond d’une rivière. Leurs formes indiquent dans quel sens l’eau coulait. (rides actuelles).

– Symétriques, elles se sont probablement formées à la suite du va et vient des vagues. Alors, le courant circule dans deux directions, comme lorsque les vagues se déplacent dans les deux sens (rides d’oscillation).

-Parfois, de minuscules ondulations se forment sur les sédiments limoneux

– de plus grandes rides se forment là où des courants d’eau très rapides s’écoulent sur du gravier.

Les effets du vent:

“Pourquoi des formes régulières et ondulées se forment-elles lorsque le vent souffle longtemps sur le sable de la plage ?” est un beau sujet d’étude.

A côté des traces laissées par les humains et les chiens, un oeil attentif aperçoit les traces des extrémités des feuilles d’oyats ( Ammophila arenaria : ammophila, en grec, signifie qui aime le sable et le mot latin arena désigne le sable ou le gravier). Sous l’effet du vent les feuilles dessinent des cercles.

“Les ondulations dans le sable, que l’on trouve à la fois sur les plages et les dunes, sont l’un des exemples les plus omniprésents et les plus spectaculaires d’auto-organisation de la nature. Elles ne résultent pas d’un schéma prédéterminé du vent qui est en quelque sorte imprimé à la surface, mais plutôt de la dynamique de grains individuels en mouvement à travers la surface. Ils surviennent chaque fois que le vent souffle assez fort sur une surface de sable pour entraîner des grains dans le vent”.

Le saut et les sauts ultérieurs de ces grains sont appelés saltation. Le mystère du chant des dunes pourrait être un sujet d’étude intéressant.

(A écouter la chanson “Va où le vent te mène” du chanteur italien Angelo Branduardi).

Les risques encourus par une région côtière peu élevée:

La Vendée fait partie des départements les plus exposés aux vents forts et aux marées à fort risque de submersion. En première ligne, elle subit les intempéries. La montée du niveau de la mer ne l’épargnera pas. L’île de Noirmoutier culmine à 26 mètres d’altitude.

Composée de plusieurs îlots rocheux, l’île fut gagnée sur la mer grâce au travail entrepris par les moines et la famille Jacobsen avec l’assèchement de marais et l’édification de digues.

Les digues ont déjà rompu plusieurs fois (Lothar et Martin entre le 25 et le 29 décembre1999 puis Xynthia entre le 26 février et le 1ᵉʳ mars 2010). Depuis des travaux de surélévation et d’enrochement ont eu lieu.

Grâce à son orientation Sud-Ouest, la Plage du Midi a la chance de recevoir plus de sable qu’elle n’en perd. Le haut de trait des dunes s’affaisse mais sa surface s’élargit. Ce sable provient principalement de La Loire. Long de 1006 kilomètres ce fleuve charrie les roches érodées du Massif Central. Quant au Gulf Stream, il embarque du Nord au Sud les matériaux arrachés aux côtes Ouest du Royaume-Uni puis de la Bretagne.

On voit donc réunis là des facteurs de fragilité, face à des conditions très contraignantes de divers ordres. Il reste surtout des aléas imprévisibles dans leur intensité et leur périodicité avec des perturbations majeures récurrentes comme à l’occasion de grosses tempêtes.

Exemple: L’étude des traces laissées par le passage récent de la tempête Diégo.

Heureusement que les coefficients de marée étaient au plus bas, 40 et 33. Malgré tout des dégâts sont encore visibles.

Les vagues ont provoqué un décrochage sorte de “cuesta” au milieu de la plage. Cette coupe verticale laisse apparaître les strates de sable accumulées au fil des années, à raison de 2 marées hautes par jour. L’entassement d’une succession de fins puis de gros grains de sable renseigne sur le coefficient des marées. Ce sont des grands témoins du passé vécu par cette portion de plage.

Aujourd’hui pas à pas, l’érosion fait son œuvre destructrice. Bientôt tout disparaîtra!

L’extrémité sud de l’île de Noirmoutier est soumise à de forts courants marins contradictoires. La dune y est de hauteur faible. A l’horizon le pont rejoint l’île au continent.

Il en reste de magnifiques photographies que je partage avec joie.

Remarques:

• Cet article fut entrepris en 2018. Il fut remanié maintes fois au fil de mes découvertes. Les photographies ont été prises principalement en 2021 et 2022, avec un téléphone basique.

• Comme promis cet article se poursuit par un exposé sur les récifs d’hermelles , détaillé dans une troisième partie.